#3rdARC2013

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Plastic battery-operated scarecrows helping farmers keep away rice-eating birds

Yaoundé, Cameroun, 22 October 2013 – Smallholder farmers in Cameroon, who each season loose about half of their harvest to rice-eating birds can now use battery-powered plastic decoys to scare away the birds known as Quelea quelea.

The birds — if left unchecked — can ruin a potential rice harvest when they peck at the mature cereal. Farmers, for many generations, have been scaring the bird from rice paddies using their natural predators, hawks.

The hawks are killed, dried and placed in rice fields, but the practice of using them as scare tactics is no longer sustainable. The Institute of Agricultural Research in Bambili, North West Region, Cameroon, is encouraging farmers to use plastic battery-operated hawks that occasionally flap their wings to keep the birds away from the rice fields.

According to Hudson Agesa from the Ministry of Agriculture in Kenya, Quelea quelea birds feeding on rice is a serious problem for farmers in Kenya.

“These birds come in millions and the Ministry of Agriculture spends much money to fight the birds. When the farmers send reports, it takes a week for government to respond,” says Agesa.

Valentine Nchinda, from the Institute for Agricultural Research in Bambili, Cameroon, says indigenous knowledge could be used to fight the birds. He says researchers should not only take knowledge to farmers, but, that farmers are also knowledgeable and can feed researchers with information.

Against this backdrop he presented a poster during the 3rd Africa Rice Congress where he explained the use of predator birds to scare other birds from feeding on rice, as practiced in Bamenda, Cameroon. Hawks are hunted, killed, dried and placed in the rice fields, to scare away birds coming to feed on rice. The birds sense danger when they see the decoys and escape.

But, it would be difficult to hunt and kill adequate number of birds needed for decoys in large areas under rice cultivation. Some say it would be preferable to use a net to trap the bird and use it as food as well as sell some to other people and earn money.

However, killing the hawks to scare birds from farms, or trapping them with nets would be going against the laws of conservation of animals and plants.

Nchinda suggests scientists should capitalise on this indigenous knowledge to produce battery-powered plastic hawks that once in a while flap the wings to keep rice-eating birds away.

Leocadia Bongben

 

Booster les rendements grâce aux fertilisants minérales et organiques

 

Booster les rendements grâce aux fertilisants minérales et organiques

Yaoundé, Cameroun, le 22 octobre 2013 – Selon une étude réalisée au Mali, l’utilisation couplée des fertilisants organiques et minérales peut améliorer les rendements rizicoles.

L’étude valorise les résidus, détritus ainsi que la fumure organique d’origine animale ou végétale pour accroître les rendements rizicoles.

Les chercheurs de l’Institut d’économie rurale (Ier) de Bamako, au Mali ont étudié l’effet des fertilisants organiques et minérales sur la fertilité des sols et les rendements du riz entre 2002 et 2011.

Ils ont trouvé que l’association de fertilisants minérales et organiques  améliore le rendement  de plus de 50 %  et permet d’obtenir jusqu’à 7 tonnes par hectare contre 5 tonnes par hectare.

Selon Baba Sidibe, agronome à l’Ier et co-auteur de cette étude : « Nous avons voulu contribuer en proposant l’utilisation des résidus des récoltes et la fumure organique comme un plus pour l’amélioration des rendements».

« C’est clair que les deux ensembles font plus que la somme des deux », soutient  Mamadou Kabirou N’Diaye, chercheur à AfricaRice. « Il y a une bonne interaction en matière de production mais en matière de conservation des sols, il y a encore un plus », ajoute-il. Il indique, par ailleurs, que cette stratégie doit être accompagnée d’une  utilisation de bonnes semences.

Cette étude a été présentée au cours du panel de discussion sur le renforcement de la productivité à travers l’utilisation de sol et d’engrais améliorées, au 3ème Congrès du riz en Afrique qui se tient (21-24 octobre 2013), à Yaoundé, au Cameroun.

Nadège Christelle BOWA

Financement de la riziculture au Cameroun : La co-exploitation pour améliorer les rendements agricoles

Yaoundé, Cameroun, le 22 octobre 2013 – La co-exploitation consiste à travailler avec le paysan sur ses parcelles. Un personnel adéquat est mis à sa disposition pour accompagner le paysan du défrichage des champs et des labours à la récolte en passant par l’ensemencement et l’entretien des champs (pulvérisation par des insecticides et la dissémination des engrais).

L’objectif de cette approche culturale, explique Valentin Naoussi, son promoteur, est d’accompagner les exploitants agricoles pour une bonne production. Selon lui, les paysans ne bénéficient pas de l’accompagnement nécessaire dans le processus de production en vue d’un bon rendement à la récolte. Cette situation, a-t-il dit, est due parfois au manque d’encadrement.

Selon Christian Seyep Wandji, ingénieur agronome et responsable des productions au projet Afrifood, accompagner les producteurs permet de limiter les méfaits de la mauvaise utilisation des intrants. « La surdose des engrais par exemple, dénature les produits en même temps qu’ils appauvrissent le sol. Cela peut aussi avoir un impact sur l’environnement et le climat. L’avantage de notre approche est que les paysans reçoivent les semences et les engrais de qualité, et nous leur achetons toute la récolte, selon un contrat signé à l’avance », déclare Wandji.

L’agriculture dans les pays africains est tributaire des intrants agricoles. Les producteurs agricoles ne respectent pas souvent les quantités d’engrais à utiliser pour leur production. Du coup les rendements ne suivent pas. 250 producteurs de riz dans l’Ouest et le Nord-ouest du Cameroun ont déjà bénéficié du programme de co-exploitation mise en œuvre par Afrifood.

La phase expérimentale du projet a permis de récolter 60 tonnes de riz paddy de bas-fond produits sur une dizaine d’hectares. Cette année, l’équipe s’attend à récolter 500 tonnes de riz sur 100 hectares. Elle pense faire mieux si les terres cultivables sont disponibles.

Adrienne Engono Moussang

 

La radio pour améliorer l’adoption des technologies agricoles et la productivité des paysans

Yaoundé, Cameroun, le 22 octobre 2013 – Au Bénin, des chercheurs mesurent l’effet de la radio rurale sur l’adoption des technologies rizicoles par les paysans et l’amélioration de la productivité. 

Les résultats partiels de leur étude ont été présentés au cours d’un panel de discussion sur les systèmes d’innovation et outils TIC pour le développement de la chaîne de valeur du riz, à l’occasion du 3ème Congrès du riz en Afrique qui se tient (21-24 octobre 2013), à Yaoundé, au Cameroun.

Le manque d’accès aux informations sur les technologies agricoles réduit la capacité de nombreux petits exploitants agricoles africains d’utilisation de ces outils pour accroître leurs rendements et leurs revenus.

Tebila Nakelse, assistant de recherche à AfricaRice au Bénin explique que l’objectif de l”étude est d’évaluer l’influence de la radio sur l’adoption des technologies agricoles e la productivité des exploitants agricoles.

L’étude pilote qui a eu lieu entre  2009 et 2010, concerne 650 ménages agricoles du  Burkina Faso.  Les résultats montrent que l’écoute de la radio améliore significativement l’adoption (environ 20%) de la technologie rizicole et par ricochet la productivité des exploitants agricoles de l’ordre également de 20%.

Selon Nakelse, la radio est un outil qui permet d’accélérer la réception de l’information dans la mesure où les populations ont accès facile  à ce média.

« Nous avons pu identifier que l’écoute des informations sur l’agriculture prédispose les paysans à pouvoir mieux adopter les meilleures technologies agricoles. L’adoption permet aussi de pouvoir améliorer la productivité des paysans qui gagnent beaucoup de revenus à la vente de leur production», a dit Nakelse.

« Nous avons constaté que l’écoute de la radio a une effet positif et significatif  de l’ordre de 20 % sur l’adoption des technologies par les paysans.

Une fois que la technologie a été adoptée par le biais de la radio, la productivité aussi s’ensuit. La radio peut être un canal important pour aider les populations à adopter les meilleures technologies afin de pouvoir augmenter leurs revenus au niveau de leur communauté », a ajouté Nakelse.

Pour Amadou Soulé Alassane Mané, Ingénieur agronome et conseiller technique à l’Union régionale des producteurs du Borgou/Alibori (Nord du Bénin), les technologies de l’information et de la communication (TIC) constituent une alternative pour davantage renforcer le travail classique de la vulgarisation telle qu’elle est mise en œuvre aujourd’hui. Mais, il avertit qu’il faut être prudent pour ne pas les systématiser car il existe des risques auxquels il faut mettre des garde-fous.

« Pour faciliter l’adoption des innovations, il faut faire un travail qui  permette d’augmenter la capacité de ces médias a effectivement atteindre une couche plus grande au niveau du monde rural », a indiqué Alassane Mané.

« Il serait important de mettre des mécanismes qui permettent d’apprécier la qualité des informations véhiculées dans ces médias », a-t-il précisé.

Dans de nombreux pays africains, le monde rural connait un déficit d’encadrement mais les encadreurs qui travaillent encore sur le terrain aux côtés des paysans n’ont pas les outils nécessaires pour animer des émissions radiophoniques de très bonnes qualités, a dit Alassane Mané

« L’option est intéressante mais il nécessite un système intégré  pour mieux le penser afin d’atteindre l’amélioration de la productivité dans les milieux ruraux à travers l’amélioration du niveau d’adoption des technologies » conclut Alassane Mané.

Christophe D. Assogba, depuis Yaoundé

 

 

 

Marco Wopereis : « Il faut faire de la publicité sur le riz produit localement »

Marco Wopereis : « Il faut faire de la publicité sur le riz produit localement »

Yaoundé, Cameroun, le 19 octobre 2013 – Marco Wopereis, Directeur général adjoint d’AfricaRice présente la situation du riz en Afrique et les actions à mener pour sortir le secteur rizicole africain de l’ornière.

Dans cet entretien, il répond à 3 questions :

  1. Quelle est la situation rizicole en Afrique en général et au Cameroun en particulier ?

Au niveau de la situation riz en Afrique en général, en 2012 l’Afrique subsaharienne a produit à peu près 12 millions de tonnes et on a dû importer 12 millions de tonnes soit une consommation de 24 millions de tonnes. Donc, cette importation de 12 millions de tonnes coûte au continent africain 5 milliards de dollars. C’est un pari énorme.

Le Cameroun ne fait pas exception, parce qu’en 2012, ce pays a importé à peu près  375 mille tonnes et cela est aussi énorme. On pourrait investir dans le secteur rizicole au Cameroun et en général en Afrique. Nous avons les terres, les eaux et les gens pour produire ce riz localement.  Et investir dans le secteur rizicole au Cameroun en général, c’est très important pour réduire la pauvreté au niveau rural et pour faire quelque chose par rapport à la sécurité alimentaire parce que dépendre des importations, c’est très risqué.

Nous avons vu en 2008 que les prix ont flambé et le riz n’était même pas disponible. Les gens étaient dans les rues en Afrique subsaharienne. Travailler sur le riz de manière locale, c’est une manière de réduire la pauvreté en milieu rural, c’est faire quelque chose pour la sécurité alimentaire, mais aussi pour créer des emplois.

Il y a au niveau subsaharien où on a des situations, beaucoup de jeunes viennent chaque année sur le marché de l’emploi. Chaque année, 17 millions de jeunes africains sont là pour travailler. La question que l’on se pose, qu’est ce qu’on fait pour eux ? Donc le secteur rizicole peut donner des emplois sur la production des semences, la transformation et la mécanisation.

  1. Que doit faire le gouvernement camerounais pour réduire les importations ?

Je pense que le gouvernement camerounais et d’autres aussi ont développé des stratégies nationales de développement rizicole qui sont claires. Et chaque gouvernement est en train de mettre cela en œuvre. Et la plupart des pays subsahariens souhaitent avoir d’ici 2018 ou 2020 une autosuffisance en riz au niveau de leur pays. Il y a beaucoup de moyens pour cela, le premier étant d’investir dans les infrastructures de production et les infrastructures de transformation et faire de la publicité locale du riz.

Il faut produire plus et faire de bonnes transformations. Le gouvernement a le droit de faire la publicité pour le riz local parce que c’est quelque chose qui est là. On peut aussi jouer sur les tarifs sur les importations. Et là, c’est au niveau régional qu’il faut agir. Il faut penser aussi aux subventions de semences et d’engrais. Donc le gouvernement peut jouer un rôle important de créer l’environnement qu’il faut pour que le secteur riz puisse se développer au Cameroun et ailleurs.

  1. Quels sont selon vous les défis de la recherche rizicole ?

Au niveau de la recherche,  nous avons deux défis  majeurs. Nous sommes là pour diffuser la connaissance rizicole et de faire en sorte que les produits de la recherche soient disponibles. Nous avons beaucoup de connaissances, de variétés et de petits équipements agricoles.  Qu’on peut donner au niveau de la gestion de l’agriculture. Donc on est très conscient de cela. Nous pensons à comment on peut connecter les acteurs du secteur agricole et le développement du secteur privé.

Ce congrès sur le riz, c’est une occasion en or pour faire cela. Et en plus nous avons décidé de concentrer les efforts dans des régions stratégiques du riz et on les appelle les pôles de développement rizicole. Nous travaillons là et nous avons des tests directs de nos résultats sur le niveau rural.

Nous voulons aussi regarder en avant. Il faut toujours anticiper et travailler vers les produits de recherche qui sont là quand les problèmes arrivent ou bien quand les opportunités sont présentes. Par exemple, nous sommes en train de travailler sur les variétés qui sont plus résistantes aux inondations de trois et quatre semaines et même à la sécheresse. Nous allons travailler sur les systèmes de production qui vont dépendre moins des engrais.

Propos recueillis par Aloys Onana  

October 21, 2013